Eléments de critique

Cette approche est fort utile car en plaçant l’analyse à des niveaux autres que ceux de l’organisation elle-même, elle autorise des perspectives jusqu’ici négligées comme celles du choix pour le gestionnaire des organisations avec lesquelles il traite en fonction de leurs ressources, de leur légitimité, de leur potentiel de survie. Le rapport inter organisationnel est aussi fort pertinent car du coup, nous n’avons plus une vision monolithique de l’organisation obstruant les possibilités d’interdépendance, et occultant les luttes auxquelles les organisations se livrent pour leur survie

L’une des critiques essentielles adressée à cette approche est le fait de se baser sur la théorie de Darwin. La survie est expliquée par les aptitudes et la définition de ce terme d’aptitude pose problème. La théorie se place dans un environnement hautement concurrentiel, ce qui n’est pas le cas de toutes les organisations. La sélection de l’environnement perd de sa pertinence lorsqu’on est en présence d’un environnement dominé par des organisations très puissantes posant des barrières à l’entrée, à l’accès aux ressources (exemple de certaines entreprises dans le secteur de l’informatique (Mary Jo Hatch, 2000).

Pour l’analyse, le choix de « l’espèce », du type d’organisation pose aussi problème : comment isoler une population d’organisations d’une autre ? Des questions similaires peuvent être formulées concernant la naissance et la disparition des organisations. Par exemple, est-ce qu’une organisation doit être considérée comme ayant disparu lorsqu’elle fusionne avec une autre ?