« De grandes entreprises ont tenté de pallier les effets négatifs de la déqualification du travail par la mécanisation de l’outil de production en mettant en place des mesures de réorganisation du travail et d’enrichissement des tâches. Daniel Chave (1976) observe trois expériences, puis établit une grille permettant de les classer selon le degré d’autonomisation du travail qu’elles organisent. L’entreprise B. qui produit des composants électriques, implantée en zone rurale, emploie 400 personnes. Elle a mis en place une expérience de « semi-autonomie » du travail des ouvrières, avec une légère réduction des prérogatives du contremaître, mais avec peu de réelle polyvalence, c’est-à-dire de diversification des tâches de chacune. En fait, cette expérience, qui porte sur 17 personnes, ne change que très peu de chose au fonctionnement antérieur.

L’entreprise C apporte un peu plus de changements dans l’organisation de la production, le cas reste assez peu significatif. Mais l’entreprise A est plus intéressante et l’expérience qu’elle met en place, plus complexe. Filiale d’un grand groupe métallurgique, elle emploie 275 personnes dans la région parisienne, avec des chaînes courtes, de quatre à cinq postes, à forte majorité de femmes et d’immigrés non qualifiés (OS). Une procédure longue (plus de deux ans) d’enrichissement des tâches est en cours lors de l’enquête, et des mesures d’organisation donnent à des comités de coordination d’atelier un rôle de gestion et de contrôle effectifs de l’expérience. Les structures nouvelles présentent une rupture nette avec les principes tayloriens : groupes composés exclusivement d’ouvrier(ère)s, disposant de moments de réunion importants, pris sur le temps de travail, mobilisation des connaissances, travail collectif »(Erbès-Seguin, 2004, PP58-59)

Les performances économique et sociale dans l’entreprise A semblent être meilleures que celles issues des changements réalisées dans les entreprises C et B.

Lire le texte qui suit (Extrait de Erbes-Séguin S (2004), La sociologie du travail, La découverte, pp58-59. et faites un commentaire glogal en répondant à la question suivante: pourquoi les deux premières expériences (entreprises B et C) n'ont pas abouti à des résultats très probants au niveau de la performance socio-économique?