Théories de la prise de décision

Quelques théories de la prise de décisions

Les théories de la prise de décision organisationnelle doivent beaucoup à l’école de la prise de décision développée au début des années 1960 par des auteurs comme March, Simon, Cyert. Ces auteurs ont remis en cause les modèles économiques traditionnels de l’homo oeconomicus qui considèrent que le décideur est rationnel. Ils évoquent plutôt l’idée de rationalité limitée. Le décideur est limité mentalement car il ne peut analyser toutes les alternatives comme suggéré dans le modèle présenté précédemment car cela suppose le fait de disposer de toutes les informations concernant le problème traité. Nous touchons ici les limites des capacités mentales et humaines. De plus, la rationalité du décideur est limitée par celle des autres. L’objectif n’est donc pas de trouver la solution la plus rationnelle mais plutôt celle qui est la plus satisfaisante. « To satisfy rather than to maximise » (Simon)

Le modèle de la coalition considère que le processus de décision résulte parfois du manque de consensus autours des choix et des objectifs à poursuivre. Lorsque les intérêts sont conflictuels, des coalitions (alliances) se créent et ceux qui se trouvent dans une position dominante ont tendance à orienter fortement le processus de prise de décision.

La théorie du « garbage can » ou modèle de la poubelle

Ce modèle rejoint celui de la coalition puisqu’il est développé pour expliquer la prise de décision en l’absence de consensus. Seulement, ici l’environnement décisionnel est très incertain (contexte, technologie…) et le comportement des décideurs est imprévisible. Alors, le processus de décision devient aléatoire (on ne sait pas ce qu’il y a dans la poubelle) et il est difficile de distinguer la cause de l’effet. Il s’agit d’une sorte d’anarchie ordonnée, on finit par décider sans être très à même de décrire le processus par lequel on est passé.